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Nine centuries
history

«J’espère que j’aurai Chaalis, c’est mon plus vif désir», «Chaalis, je le désire beaucoup», «un lieu de repos et d’activité, cela est bon et sain car je ne suis qu’une pierre roulante»

Périodes clés

Une abbaye cistercienne au cœur du domaine royal médiéval

Quelques mois avant sa mort, par une charte du 10 janvier 1137, Louis VI le Gros fonde l’abbaye cistercienne de Chaalis en l’honneur de son cousin et compagnon d’armes, Charles le Bon.

Une protection royale

Abbaye royale, Chaalis reçoit des donations aussi nombreuses que diverses. Elle est placée sous la protection du souverain et bénéficie d’une exemption fiscale garantie par le pape. Les rois de France s’y rendent régulièrement tels Saint Louis, roi très pieux, qui aime à partager la vie des moines ou Charles V qui aide à la rénovation des bâtiments abbatiaux.

Nélie Jacquemart

Veuve d’Édouard André, riche banquier et amateur d’art éclairé, Nélie Jacquemart fait l’acquisition en 1902 de l’Abbaye royale de Chaalis aménagée comme château après la Révolution et profondément restaurée à partir de 1850 par sa protectrice, Madame de Vatry.

Notre histoire

Chaalis voit se dérouler neuf siècles de l’Histoire de France.

710

Première mention connue de Chaalis à l’époque
mérovingienne, sous la désignation « d’un moulin à eau
pour moudre le grain ».

1137

Une abbaye cistercienne. Fondation de l’Abbaye royale de Chaalis par Louis VI le Gros. Les donations affluent, les granges et les hôtels urbains se multiplient et le domaine abbatial s’étend sur un rayon de 100 km.

XIIIe et XIVe siècles. Consécration de le seconde église abbatiale en 1219.  À l’initiative de Louis IX, édification de la chapelle Sainte-Marie vers 1250-1270. L’abbaye connaît un puissant rayonnement spirituel et économique. Les œuvres d’un moine de Chaalis, Guillaume de Digulleville, prennent place dans la bibliothèque royale

1541

Le roi François 1er désigne Hippolyte II d’Este comme premier abbé commendataire de Chaalis. Le cardinal de Ferrare fait effectuer de nombreux travaux dans l’abbaye dont la peinture à fresque de la chapelle Sainte-Marie par Primatice.

1721 à 1771

Louis de Bourbon-Condé, comte de Clermont, nouvel abbé commendataire de Chaalis. Hormis l’église qui sera fortement « rénovée », les édifices médiévaux sont détruits et remplacés par un puissant bâtiment abbatial dessiné par Jean Aubert en 1737. Le jardin des moines est remplacé par un grand parc agrémenté de bassins.

1789 à 1793

À la Révolution, en 1791 et 1792, les granges sont vendues et en novembre 1793, les bâtiments sont acquis par Pierre Étienne Joseph Paris. Il fait construire un nouveau moulin à eau et restaurer la chapelle, peut-être a-t-il utilisé et vendu les matériaux de l’église.

1850

Madame de Vatry fait l’acquisition du domaine. Jusqu’en 1881 elle y fait effectuer de nombreuses modifications. Suppression du petit-château, de la ferme et des murailles, restauration de la chapelle Sainte-Marie et de ses fresques, construction de grandes écuries, aménagement du château en maison de plaisance, acquisition de parcelles forestières, installation d’un réseau hydraulique.

1902

Nélie Jacquemart-André achète le domaine de Chaalis qu’elle a connu pendant sa jeunesse. Elle aménage la résidence en musée Jacquemart-André pour y abriter une large part de ses collections, « meubles meublants, objets d’art, tableaux, marbres, bronzes, tapis et mobiliers ». Elle fait transformer le moulin en centrale hydroélectrique et reçoit régulièrement à Chaalis la « Haute société ».

1912

Par testament, Nélie Jacquemart-André cède l’ensemble de ses propriétés à l’Institut de France qui, depuis plus d’un siècle, restaure et met en valeur ce domaine, un lieu plein de spiritualité.

Un haut lieu

du romantisme

Le 2 juillet 1850, Rose Augusta Émilie Paméla Hainguerlot (1802-1881), épouse d’Alphée Bourdon de Vatry (1793-1871), achète le domaine de l’Abbaye royale de Chaalis. Sous la Monarchie de Juillet le couple, très proche de la famille d’Orléans, mène une vie brillante. À la mort du père de madame de Vatry, Charles-Arthur Hainguerlot, c’est Tom, gendre du maréchal Oudinot, qui hérite du château de Villandry (Indre-et-Loire) alors que sa sœur Rose-Paméla reçoit en 1841 le château de Stains (Seine-Saint-Denis). Ce château est en grande partie détruit lors de la guerre franco-prussienne.

Madame de Vatry restaure le château de Chaalis avec application, selon les règles de conservation de l’époque. L’aile ouest, restée inachevée depuis le XVIIIe siècle, est détruite ainsi que d’autres bâtiments comme les murailles, la grange intramuros et le « Petit-Château », reste du bâtiment des convers et de l’hôtellerie de l’époque médiévale. La façade sud est réorganisée en 1854 par l’architecte Désiré-Honoré Bellanger (1800-1869). Pour l’adduction d’eau potable, un réseau hydraulique complexe est installé pour s’affranchir des contraintes qui ont pesé sur le domaine pendant des siècles.

Pour complaire aux enfants du roi Louis-Philippe d’Orléans, des amateurs passionnés de chasse à courre, Madame de Vatry fait construire d’importantes écuries dont le barreaudage est semblable à celui des Grandes Écuries de Chantilly et achète de nombreuses zones forestières aux alentours. Une orangerie est édifiée dans le style des dépendances du château de Stains.

L'Édito

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.


Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous.

C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée.

Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »

Toutes les conditions sont reunies pour poursuivre et reussir ce projet magnifique, grace a la volonte partagee et a la salutaire concorde de nos six entites (Academies et Institut).

À ma place, désormais, j’y concourrai de toute mon énergie, habité par la conviction que la culture et le savoir font prospérer l’unité, la force et la grandeur d’une nation.

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.
Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous. C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée. Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »

Xavier Darcos, chancelier de
l’Institut de France 

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L'ACADÉMIE FRANÇAISE
L'ACADÉMIE DES BEAUX ARTS
L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Le sentier des écrivains

Le petit vallon de la Launette attira successivement Jean-Jacques Rousseau, Étienne Pivert de Senancour et Gérard de Nerval. Ils firent de cet espace, déjà plein de spiritualité, l’un des berceaux du romantisme littéraire français. Le promeneur peut rejoindre Ermenonville à partir de Chaalis dans un paysage digne de Watteau ou de Corot.

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Le « Désert » est l’une des parties des « Jardins d’Ermenonville » conçus par le marquis René de Girardin. Au sommet d’une colline, au-dessus du Grand étang, a été sommairement édifiée « La cabane du philosophe » vite devenue « La Cabane de Jean-Jacques Rousseau ». Le philosophe aimait s’y retirer pour « trier son foin », c’est à dire trier les plantes qu’il venait d’herboriser. Le 20 mai 1778, l’écrivain, s’installe dans un pavillon isolé édifié à l’entrée du château où il partage son temps entre la musique et la botanique. Il passe les six dernières semaines de sa vie à Ermenonville. La composition des Jardins d’Ermenonville a été profondément influencée par l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Tout ici rappelle La Nouvelle-Héloïse dont le marquis s’est fidèlement inspiré en apprivoisant le paysage.

Étienne Pivert de Senancour (1770-1846)

Dans son adolescence, Étienne Pivert de Senancour passe souvent ses vacances à Fontaine-Chaalis. Il y est accueilli par le curé, un ancien garde des archives de l’abbaye de Chaalis. Il y revient en 1795 et se porte acquéreur de l’un des deux pavillons d’entrée de l’abbaye. Il écrit : « Dans mes lectures je reviens sans cesse à Jean-Jacques Rousseau et à Bernardin de Saint-Pierre ». Nul doute qu’il connaît alors parfaitement les sous-bois, les coteaux sableux et leurs grès erratiques qui bordent le vallon de la Launette.

Gérard de Nerval (1808-1855)

Quelques décades plus tard, Gérard de Nerval revient dans le pays de son enfance et fréquente les mêmes lieux que les deux autres écrivains pour y composer Les Filles du feu, ou bien encore Promenades et souvenirs dont il disait qu’elles se feraient selon le plan des promenades solitaires de Jean-Jacques Rousseau

La demeure

d’une collectionneuse

Portraitiste du Tout-Paris sous le Second Empire, Nélie Jacquemart partage avec son époux une réelle passion pour l’art. Veuve en 1894, elle continue jusqu’à sa mort à enrichir ses remarquables collections par des achats chez les grands marchands d’Europe, d’Afrique et d’Asie. À la fin de l’année 1901, elle s’embarque pour un tour du monde. Quelques mois plus tard, en 1902, elle rentre précipitamment pour acheter le domaine de de Chaalis qu’elle avait connu pendant son adolescence. Giotto, Boucher, Largillière, Van Loo… se côtoient dans un fastueux décor.
À la beauté des œuvres d’art encloses entre les murs répondent les vues des ruines romantiques et des étangs vaporeux de Chaalis. La grande collectionneuse a dépensé son énergie vitale et une partie de sa fortune à acheter et à disposer dans son palais des muses les éléments de son immense collection. Plaisir esthétique, volonté pédagogique. Quoi qu’il en soit le visiteur se trouve être comme le successeur de tous les invités mondains qui furent des grandes réceptions données à Chaalis dans les premières années du XXe siècle.

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